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CROISSANCE Les coopératives décomplexées

Lors de la deuxième journée européenne des coopératives agricoles, les coops françaises ont montré, sans complexe, leur volonté d'entreprendre.

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Aucune coopérative française ne se retrouve dans le top 5 européen et elles sont peu développées à l'international. Un constat peu flatteur d'erwan Colder du cabinet PWC, lors de la 2e journée européenne des coopératives agricoles (1). Mais il tempère : " elles ont superformé depuis 2005, avec un rythme de croissance supérieur à celui des grandes coopératives européennes et des groupes privés. " et nul doute que les coops françaises ont des talents et des idées pour grandir et se développer, dans un contexte de marchés extrêmement volatils. Plusieurs dirigeants sont venus témoigner. Pour aller à la conquête de nouveaux marchés, Didier nedelec d'InVivo marchés des grains appelait ainsi à " créer des organes mutualisés de commer cia li sa tion à l'export ". Louis Guillemant, d'Unéal, a évoqué son entrée dans l'actionnariat de Tereos agro-industrie : " Comme dans les pelotons, on a besoin d'un champion qui porte le maillot et ceux qui portent les bidons. " De son côté, Pierre Guez, de Dijon céréales, a insisté sur la nécessité de " s'appuyer sur le triptyque conseil d'administrationadhérents-personnel ", et a annoncé réfléchir à un intéressement des salariés.

Avoir une gouvernance forte

Autre enjeu de taille : solidifier ses fonds propres et limiter l'impact de la volatilité des cours. Chez Champagne céréales, " pour une collecte de 3 Mt et des cours qui varient d'une centaine d'euros par an, cela entraîne un besoin de financement de l'ordre de 300 M€ ", confiait Alain Le floch, son directeur. Pour gérer la volatilité (lire encadré), il insiste : " Si la taille peut aider au développement, le point de départ est une gouvernance forte, car si elle n'est pas claire, le management ne fera pas l'effort de changer les règles. " en conclusion, Jérôme Calleau de Coop de France, s'est voulu rassurant : " Il y a toutes les raisons d'être optimis te pour l'agriculture et les coopératives face à la demande mondiale en alimentation. " Yves Pelle de PWC n'est pas inquiet, lui non plus, pour l'avenir des Coops qu'il a jugé " totalement décomplexées ".

Catherine Queheille

(1) Journée Les Echos, Coop de France et PWC, « Ancrage territorial et développement économique à l'international », le 28 septembre à Paris.

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